Naviguer dans l’Inconnu
- Geneva Holistic
- 11 avr.
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 6 jours
Par Jacqueline Topakian - Geneva Holistic

Il arrive un moment, sur le chemin de chaque âme, où les repères s’effacent et où le sentier se perd dans la brume. Ce qui semblait cohérent commence à se déliter, et nous voilà face à l’incertitude, invités non pas à fuir, mais à nous souvenir. Il n’y a pas de carte, seulement un appel intérieur, doux et profond, une sensation que quelque chose de plus grand est en train d’émerger au-delà du champ du mental.
Dans les traditions anciennes, entrer dans l’inconnu signifiait pénétrer un mystère, non pas pour le résoudre, mais pour le vivre. On y apprenait à suivre la boussole intérieure, à voir non avec les yeux, mais avec la conscience éveillée par le silence, la présence et l’abandon. Aujourd’hui, dans notre monde saturé de bruit et de vitesse, nous sommes doucement ramenés à ces vérités éternelles.
S’abandonner et faire confiance à l’invisible
L’abandon est souvent mal compris, perçu comme une faiblesse ou une passivité. En vérité, l’abandon véritable est vivant. Il ne signifie ni résignation ni fuite, il appelle à l’écoute, à la présence, à ressentir plutôt qu’analyser. C’est l’art de demeurer ouvert à ce que l’esprit ne peut encore saisir, en laissant émerger ce qui doit naître.
S’abandonner, c’est aligner sa volonté avec une sagesse plus vaste. C’est lâcher l’illusion qu’il faut tout comprendre avant d’avancer. C’est une posture intérieure de confiance, une foi profonde que le Soi supérieur, cette part de nous connectée à la Source, connaît le chemin, même lorsque notre mental l’ignore. La neuroscience le confirme, lorsque nous relâchons la peur et entrons dans la pleine présence, le système nerveux parasympathique s’active, calmant le corps et ouvrant l’accès à l’intuition. L’abandon est donc une porte vers une vision plus élevée, sur le plan spirituel comme biologique.
La pleine conscience comme boussole
Lorsque tout devient incertain, la pleine conscience devient notre seul guide. Être présent à chaque instant nous ancre lorsque le futur s’efface. Ce n’est pas qu’une pratique, c’est une façon d’être. Le souffle devient une ancre, le corps un oracle, et chaque instant une invitation à être là, pleinement.
Peu à peu, des schémas apparaissent, dans nos pensées, nos réactions émotionnelles, nos peurs récurrentes, nos rêves. La conscience se met en mouvement, nous apprenons à observer, à répondre, plutôt que réagir selon de vieux réflexes. Dans l’inconnu, la perception intuitive s’affine. Le discernement devient plus subtil et on ressent ce qui contracte ou élargit notre énergie.
Thich Nhat Hanh parlait de la pleine conscience comme d’un retour à soi, un sanctuaire en mouvement. Et le Dr Peter Levine, thérapeute du traumatisme, nous rappelle que la présence transforme le système nerveux, elle nous aide à métaboliser la peur plutôt qu’en être prisonniers. Cette capacité est en vous, inscrite dans votre ADN. Plus vous vous syntonisez à votre champ énergétique, plus vous percevez clairement les couches invisibles de la réalité. C’est là, et non dans les certitudes, que réside la véritable sécurité.
Nos ancêtres vivaient avec un profond respect pour l’inconnu, marquant les passages de rituels et de sagesses pour guider l’âme à travers l’ombre et la lumière. Nous sommes simplement en train de nous souvenir. Aujourd’hui, la science confirme ce que les anciens savaient, le cœur possède son propre réseau neuronal, l’intestin abrite des millions de neurones… L’intuition n’est pas magique, elle est biologique. Elle est le GPS de l’âme, encodé en nous.
Naviguer dans l’inconnu, c’est devenir un voyageur conscient, à l’écoute du silence, fidèle à son intuition, confiant que même les nuits les plus noires mènent à l’aube. C’est marcher avec grâce au cœur du mystère, en sachant que l’on n’est jamais perdu, mais initié.
Un rêve venu de l’invisible
J’ai fait un rêve un jour, un rêve qui continue d’éclairer mon âme. Je me tenais dans une grande salle, entourée de visages inconnus. Par la fenêtre, l’océan noir se déchaînait, immense et sauvage. Sur un balcon en ruine, une jeune femme était assise, seule, visiblement effrayée, scrutant l’immensité. Je lui ai tendu la main et doucement dit : "Reviens à l’intérieur, jeune fille".
Elle m’a regardée, la peur dans les yeux. Puis elle a regardé la mer… et s’est retournée vers moi, cette fois avec un sourire lumineux et empli de sagesse. Sans hésiter, elle a sauté dans l’océan obscur. Allongée sur le dos, bras ouverts, elle flottait paisiblement au cœur des vagues rugissantes. Je l’ai vue disparaître dans l’immensité nocturne.
À ma grande surprise, j’ai aperçu d’autres comme elle, éparpillés dans les flots, tous les bras ouverts, un sourire paisible aux lèvres. J’ai compris alors, elle était plus libre dans les vagues que derrière les murs. Elle s’était abandonnée.
Ce rêve n’était pas une simple image. C’était un message, de mon inconscient, ou peut-être du monde invisible lui-même. Ils m’encourageaient. Ils me poussaient à sauter, à lâcher prise, à faire confiance. L’inconnu éveille toujours la peur. Mais l’évolution de l’âme nous demande de sauter quand même, les bras ouverts. Car s’abandonner, ce n’est pas chuter, c’est s’élever vers une vérité plus vaste.
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